Logiciel du marché ou « home made », je ne compte plus le nombre de fois que j’ai eu à me poser cette question ou à y répondre.
Le choix d’un développement spécifique ou l’utilisation d’un logiciel du marché est stratégique et peut rapidement partir en grosse « prise de tête ».
Il y a plusieurs raisons à ces difficultés.
Les risques d’un mauvais choix de logiciel
Les risques, tout d’abord, ne sont pas négligeables et tous les décideurs en sont conscients.
Perte d’argent, un mauvais choix de logiciel, peut vous amener à payer des licences qui ne servent à rien. A ce coût, il faudra ajouter, le prix de la mise en œuvre, ainsi que les frais de maintenance, d’organisation inhérents à ces systèmes non utilisés.
Perte de temps et de motivation, un mauvais choix de logiciel, entrainera un retour en arrière et (avec celui-ci) une perte de motivation pour les employés qui ont investi du temps dans le projet.
Perte de crédibilité des décideurs, un mauvais choix de logiciel, entrainera de la frustration chez les opérationnels qui devront s’organiser avec des outils non adaptés.
La croissance des logiciels SAAS
L’un des éléments du « casse-tête » est le choix.
La croissance des logiciels SAAS est très importante depuis les 5 dernières années et va de pair avec la spécialisation des métiers.
Les métiers et les compétences (notamment dans le web) sont de plus en plus spécifiques et il existe des logiciels capables de répondre à tout et à n’importe quoi.
L’accès à ces logiciels est facilité par le développement du Cloud. Avec le SAAS, plus d’installation sur le poste, plus d’engagement…
« Le logiciel en France, c’est plus de 11,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
En 2017, le SaaS pèse 2,2 milliards d’euros, soit désormais 18,5% de l’édition logicielle.
Cette part grimperait à 21,5% en 2018 grâce à une croissance prévue du SaaS de 22% (ou 2,7 milliards d’euros).
Le modèle traditionnel on-premise n’évoluerait que de 0,8%. »
Il y a des chances que cette situation ne fasse que s’accentuer car aujourd’hui, la France est dans la moyenne basse concernant le développement des logiciels SAAS. D’autres pays sont beaucoup plus rapides dans le développement (USA et Asie notamment).
En conclusion, pour les utilisateurs c’est le bonheur, ils peuvent, en quelques clics, avoir un logiciel qui répond « à une grande partie » de leur besoin et qui leur est accessible.
Cependant voilà, j’ai bien dit « à une grande partie », c’est peut-être un détail pour vous mais pour votre DSI ça veut dire beaucoup.
Ce dernier, doit considérer beaucoup plus de choses que le besoin fonctionnel (les processus métiers, les interactions entre les systèmes…).
La capacité d’intégration dans les process
« Selon le Global Outsourcing Survey 2018 de Deloitte, l’externalisation devrait se développer, en particulier dans les domaines de la finance, des ressources humaines et de l’informatique.
La même enquête révèle que les principales raisons de l’externalisation sont la réduction des coûts (59%), la concentration sur le cœur de métier (57%) et la résolution des problèmes de capacité (47%).
L’une des principales constatations de l’enquête souligne que l’externalisation devient de plus en plus importante pour faciliter les opérations de fusion et d’acquisition. »
Pour reprendre le point précédent, « il existe des logiciels pour faire tout et n’importe quoi », cependant ils ne sont pas spécifiques.
Il est important de comprendre que l‘objectif d’un éditeur de logiciel est de réaliser une solution qui répondra au plus grand nombre. Hors votre solution est elle, surement en partie, spécifique et c’est avec l’analyse de ce spécifique que tout va se compliquer.
Comme j’en ai déjà parlé à plusieurs reprises, le rôle du DSI est en train d’évoluer dans les entreprises (« digitale native » ou pas) et la capacité des organisations à correctement intégrer les logiciels métiers du marché est un axe stratégique.
De plus, il revient au DSI de guider leurs partenaires internes dans le juste choix des solutions (qu’elles soient externes ou internes).
Il est donc primordial d’avoir une stratégie clairement identifiée sur la gestion de ces outils.
Alors comment fait-on ?
Pour sortir de ce « casse-tête » je vous propose un outil simple qui vous permettra de vous orienter vers le bon choix.
Cet outil est un « arbre de décision » qui prend en compte les hypothèses suivantes :
- Le projet (derrière le choix de l’outil) est stratégique, ce n’est pas un besoin secondaire.
- Votre organisation aura la capacité de gérer des outils développés en interne.
- Vous avez suffisamment de recul sur le besoin pour l’avoir « décortiqué » en fonctionnalités clé
- s.
Maintenant il ne vous reste plus qu’à suivre les flèches ..
Pour conclure logiciel « home made » ou « on the market » ?
Faire le bon choix entre une solution « home made » ou une solution du marché n’est pas simple. Il y a « pléthore » de solutions sur le marché mais, même si elles concernent un besoin en particulier, elles ne sont pas spécifiques.
Il est donc important d’aborder ce sujet bien « armé ».
Et pour ce faire 3 points sont importants :
1, Ne réalisez pas cette démarche seul et demandez à votre équipe IT de l’accompagnement.
2, Il est important d’avoir travaillé le besoin en détail, afin d’avoir la capacité de détailler la réponse que vous apportent les logiciels du marché avec votre besoin.
3, Soyez conscient que les paramètres, moyens et niveau urgence peuvent avoir une grande influence sur votre choix final.
Ping : E-commerce, l'infinie chaine de valeur ou le secret d'Amazon - David LANGLADE