Alors ? Curieux de savoir ce que vient faire Confusus dans la transformation digitale et le MVP 😂 ?
Je ne vais pas vous laisser macérer trop longtemps en vous révélant immédiatement là où je veux en venir…
On attribue à Confucius la phrase suivante :
« L’expérience ne sert qu’à répéter les mêmes erreurs, mais plus rapidement. »
Dans une période d’importants changements sociaux et économiques je trouve que cette phrase est parfaitement adaptée.
Je m’entends encore « débattre » il y a quelques années avec des phrases comme :
« Le e-commerce ne marchera jamais, crois-en mon expérience. »
Résultat 🤨
La formule « Croyez-en mon expérience » est un tueur d’innovation.
Si vous voulez vous en convaincre regardez qui sont les personnes en train de changer le monde ou l’économie (Steve Jobs, Elon Musk, Mark Zuckerberg ou, plus proche de nous Frédéric Mazzella) ils n’ont rien de managers aguerris qui capitalisent sur leurs expériences.
Au contraire ils sont (ou étaient) des visionnaires toujours en quête d’innovation.
Ce sont des créateurs qui s’accrochent à des visions.
C’est d’abord une façon de penser que nous devons transformer (avant de commencer le MVP)
Nous sommes dans un contexte de grands changements économiques et culturels.
Le CEO de Cisco, John Chambers aurait indiqué que 2/3 des grandes entreprises disparaitraient d’ici vingt ans par faute de transformation digitale.
Et il y a fort à penser que, dans les 5 prochaines années, ce sera 1 entreprise sur 5 qui disparaitra pour ces mêmes causes.
Notre façon de penser, en grande partie liée à notre éducation, nous amène trop de freins. Nous sommes confrontés à une « paralysie de l’analyse », une peur trop importante de l’échec.
Nous faisons trop confiance à des discours d’experts rassurants et pas suffisamment à nos instincts.
L’expertise est bien évidement importante mais lorsque l’on parle d’innovation, de transformation, de changements profonds…, alors il faut prendre cette expertise avec des « pincettes » car personne ne sait où vous allez aller.
Alors que ferait Confusus pour aborder cette transformation digitale ?
Eh bien, il y a fort à penser qu’il commencerait par appliquer cette autre phrase célèbre.
« L’homme qui déplace une montagne commence à déplacer des petites pierres. »
Incroyable n’est-ce pas ? La vie est un éternel recommencement et la transformation, d’une manière générale, est présente depuis la nuit des temps.
C’est encore une phrase parfaite pour notre monde moderne.
Dans un premier temps, il nous recommanderait sans doute d’agir. Car dans cette situation l’immobilisme est la pire des choses.
Il faut sortir de cette « paralysie de l’analyse » et de la frustration de ne pas être un expert afin d’agir avec nos convictions et nos sentiments.
Comment agir pour évoluer vers cette transformation digitale (MVP) ?
Agir c’est bien, encore faut-il le faire de la bonne manière.
J’adore le travail en itérations, je pense que c’est le meilleur moyen d’arriver à ses fins en minimisant les risques.
Selon moi, nous sommes dans le monde du « test and learn ». Et beaucoup de choses peuvent être vues de cette manière.
En travaillant sur les méthodologies de « tests and learn » celle qui a le plus retenu mon attention est le MVP ou Minimum Viable Product.
Le MVP (Minimum Viable Product) c’est quoi ?
La notion de MVP a été définie par Frank Robinson (CEO de SyncDev Incorporated) au début des années 2000. Le concept est ensuite devenu un des piliers des starts-up.
Ce concept est largement adopté par les éditeurs de logiciels, les équipes agiles… Mais je pense que ceci peut être appliqué dans beaucoup de sujets de la transformation digitale.
Le concept est simple :
Avant d’investir beaucoup de temps et d’argent dans une idée, une innovation, un concept… Assurez-vous que ceci va plaire à vos clients.
La simple étude de marché ne suffira pas à vous en assurer totalement, elle devra être complétée par de la mise en pratique.
Il est important de comprendre que plus vous investissez du temps et/ou de l’argent dans un projet (digitalisation ou non) plus vous augmentez, de manière exponentielle, le risque.
Cette situation est d’autant plus grave que nous sommes tous les victimes du « biais de rationalisation post-achat ». Ce qui signifie que nous avons tous tendance (à travers des arguments faussement rationnels) à nous persuader que nos décisions d’investissements sont les bonnes (surtout si elles nous ont couté cher).
Nous rentrons alors dans un cercle vicieux qui consiste à faire réussir un projet pour lequel nous avons consommé beaucoup d’argent et qui nous coûte encore plus cher et qui ne réussit toujours pas…
Le MVP (Minimum Viable Product) en pratique
Si vous avez déduit, de ma présentation ci-dessus, que le résultat du MVP était une sorte de prototype, vous avez raison.
Mais ça va plus loin que cela car il doit être opérationnel rapidement, répondre au besoin client et donner des résultats.
Henrik Kniberg, un gourou de la méthode agile qui a notamment travaillé avec Spotify ou Lego, a réalisé un dessin très connu sur le sujet afin que les personnes qui s’intéressent à ce concept arrêtent de mal l’interpréter.
L’objectif de ce schéma est de vous expliquer que le MVP n’est pas un lancement de produit dont on connait déjà la fin et que l’on va simplement présenter par petits bouts successifs.
A l’inverse, le MVP nait d’un besoin client qui veut être satisfait (dans le cas présent, le besoin de se déplacer). L’idée est de systématiquement répondre à ce besoin en mesurant les retours des clients à chaque itération afin de faire évoluer ce produit et ainsi aboutir à un rendu final idéal pour le consommateur.
Une création de produit ou de service en MVP va donc contenir 4 règles clés :
1, Il est itératif. C’est un enchainement de cycles qui se répètent.
2, Il est incrémental. A chaque étape le produit évolue.
3, Il est sécurisant. Grâce à des cycles courts il réduit le risque (si au bout de quelques cycles vous vous apercevez que le produit n’est pas adapté vous devrez arrêter ou le repenser entièrement).
4, Il amène du rythme à l’organisation.
En conclusion
Confucius avait tout compris, avant l’heure, à la transformation digitale et il aurait pu être l’inventeur de la méthode MVP.
Le produit minimal viable est la base d’un développement agile, il permet d’avoir des résultats rapidement (passer à l’action en évitant l’immobilisme) tout en minimisant les risques.
Le plus important sera de partir d’un besoin réel des clients afin d’y apporter une réponse concrète et construire par itérations grâce aux retours des utilisateurs.
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