« eCommerce, eCommerce, eCommerce », grand gagnant de l’épisode du COVID-19 j’ai le sentiment que le monde n’a que ce mot à la bouche.
Comme s’ils venaient de découvrir la clé du succès ou de l’avenir.
De mon côté après 15 ans de eCommerce j’avoue être parfois « blasé » de ce modèle tant il est complexe et parfois dur au quotidien (et oui ça il n’y a rien à faire, ça reste du retail avec des coûts serrés et ce n’est pas toujours rose).
Mais je reste complètement ébahi et très impressionné par les évolutions de ce modèle commercial.
Vous trouverez ci-dessous quelques infos et data que j’ai « glanées » ici et là afin de vous montrer à quel point ce secteur est incroyable. Pour moi il reste l’outil de la transformation digitale par excellence.
Rappelez-vous de la création de l’eCommerce
1994, c’est la date de la création du premier site eCommerce au monde.
Dan Kohn a créé le premier site web. Son nom était Net Market et sa première vente fut un CD de Sting (l’album Ten Summoner’s Tales).
L’album coûtait 12,48 dollars plus les frais de livraison et le paiement s’est fait en ligne, via un moyen sécurisé (oui c’était ça la révolution).
Plus tard, ce fut au tour de Pizza Hut (aussi en 1994) de commencer à vendre des pizzas sur internet.
Si cette histoire vous intéresse, vous trouverez ci-dessous une vidéo sympa qui rappelle cette histoire.
eCommerce, en chiffres (on en est où aujourd’hui)
L’industrie du eCommerce devrait engendrer 3,9 billions de dollars en 2020 (incroyable j’ai dû y regarder à plusieurs fois pour compter le nombre de 0 d’un billion).
Près de la moitié de la population mondiale qui utilise Internet aura acheté en ligne en 2020.
85,5% des internautes français achètent sur Internet.
Ils réalisent en moyenne 33 achats en ligne par an.
Et la suite des chiffres mondiaux sont vertigineux :
Les parts de marché du eCommerce dans le monde et la place des USA
On a souvent l’habitude d’assimiler le eCommerce aux USA car c’est évidemment le berceau de cet outil.
Mais la suite des chiffres va peut-être vous surprendre.
Le classement montre que les USA ne sont plus le plus gros marché au monde pour le eCommerce.
- Chine : 672 milliards de dollars
- États-Unis : 340 milliards de dollars
- Royaume-Uni : 99 milliards de dollars
- Japon : 79 milliards de dollars
- Allemagne : 73 milliards de dollars
- France : 43 milliards de dollars
- Corée du Sud : 37 milliards de dollars
- Canada : 30 milliards de dollars
- Russie : 20 milliards de dollars
- Brésil : 19 milliards de dollars
De plus, le rapport Global Connected Commerce de Nielsen fournit une ventilation détaillée des industries les plus lucratives par pays (conf. ci-dessous).
La Corée du Sud domine une grande partie des catégories, suivie de près par l’Allemagne et la Chine.
Au fur et à mesure que les marchés mondiaux se développent, la part du marché du commerce électronique détenue par les États-Unis diminue régulièrement.
Ils sont passés d’une part mondiale de 20,2% en 2015 à 16,9% en 2020.
96% des Américains ont effectué au moins un achat en ligne dans leur vie, dont 80% l’ont fait au cours du dernier mois seulement.
Cependant, les Américains dépensent 64% de leur budget dans des magasins physiques et seulement 36% en ligne.
Malgré tout cela, 46% des entreprises américaines n’ont toujours pas de site internet!
Parmi les achats réalisés en ligne aux États-Unis, 50% ont lieu sur Amazon.
Autres données structurantes pour l’eCommerce
L’eCommerce est venu totalement « disrupter » le commerce physique et l’ensemble des réseaux qui tournent autour.
Tant et si bien qu’aujourd’hui (et au niveau mondial) 55% des ventes en lignes ont lieu directement sur les e-commerces des marques.
Et les 45% restants se font sur les marketplaces.
18 plateformes se partagent 75% des achats réalisés sur une marketplace dans le monde.
Dans le top 5 on retrouve Alibaba, avec ses deux plateformes Taobao et Tmall, Amazon, eBay et JD.com.
Parmi les codes du e-commerce on retrouve :
L’abandon de panier. C’est un intérêt incessant pour les acteurs du e-commerce.
Nous parlons de 18 milliards de dollars de pertes de vente chaque année.
- Le taux d’abandon de panier sur mobile est plus élevé (97%) que celui sur ordinateur (entre 70 et 75%).
- Les principales raisons de l’abandon du panier sont : le prix, la rapidité de livraison, le temps de chargement du site, les frais de port.
La livraison.
- Seuls 35% des acheteurs sont prêts à payer pour la livraison.
- 8 consommateurs sur 10 feront leurs achats en ligne si la livraison est offerte.
- Un consommateur dépensera 30% de plus par commande si la livraison est gratuite.
- 66% des acheteurs ont décidé de ne pas acheter un article à cause des frais de ports.
Le temps de réponse.
- 6 secondes de chargement c’est 50% de conversion en moins.
- 40% des internautes abandonnent un site web si le chargement prend plus de 3 secondes.
- 79% des acheteurs qui trouvent un site lent se disent susceptible de ne pas acheter dessus.
A ceci viendra s’ajouter les basiques du retail, disponibilité, largeur de gamme, marges serrées et « customer centricity » !
Et l’avenir du eCommerce alors ?
Et bien a à peine 26 ans l’eCommerce a encore un très bel avenir devant lui.
Pour parler d’un avenir proche je vous propose 3 tendances déjà très fortes qui structurent les perspectives de l’eCommerce.
En 2020, le commerce mobile représente 45% de toutes les activités e-commerce.
- Même si 57% des visites sont réalisées sur mobile, c’est encore le desktop qui transforme le plus.
- Alors que 68% des propriétaires de smartphones ont tenté d’effectuer un achat sur leur appareil, seul 34% auront effectué une transaction en raison d’obstacles rencontrés lors de la commande.
- D’ici 2021, les mobiles devraient atteindre 61% du trafic Internet mondial.
- 60% des recherches Google proviennent d’appareils mobiles.
Les dépenses en publicité digitale (Internet fixe et mobile) devraient représenter près de 245 milliards de dollars à l’échelle mondiale en 2020.
- En France, les dépenses publicitaires numériques ont dépassé les dépenses en publicité télévisée.
- En 2020, la publicité sur mobile devrait représenter 72% de toutes les dépenses publicitaires numériques aux États-Unis…
Par la même occasion, 70% des personnes déclarent ne pas aimer les annonces mobiles.
Le blocage des publicités sur mobile a même augmenté de 90% d’une année sur l’autre.
Le eCommerce c’est aussi et surtout le B2B
Le marché du B2B est en très forte croissance.
Les ventes mondiales de commerce électronique de détail pour les entreprises devraient atteindre 1,1 trillion de dollars en 2021.
Forrester prédit que d’ici 2020, près de la moitié des adultes seront des Millennials, ce qui signifie également une augmentation des acheteurs B2B Millennials.
La génération Z commence elle aussi à entrer sur le marché du travail.
Ces publics préfèrent une expérience utilisateur plus simple, plus libre-service, qui leur permet de faire des recherches et d’obtenir les informations dont ils ont besoin sans parler aux vendeurs.
Pour aller plus loin vous pouvez consulter cet article sur les marketplaces.
Enfin, en 2020, les appareils connectés seront au nombre de 30,73 milliards dans le monde.
- En 2023, il y aura 3 appareils connectés pour un français et il passera plus de 18h hebdomadaire sur internet (contre 3 aujourd’hui)
- On prévoit que le nombre d’équipements connectés atteindra 55 milliards d’ici à 2025
- 250 milliards d’euros : marché des objets connectés à l’horizon 2020 selon Boston Consulting Group (BCG).
- Ces outils évoluent parallèlement au eCommerce mais ils auront des applications communes et « à coup sûr » très efficaces.
En conclusion, l’eCommerce n’a pas fini de nous surprendre.
Pilier de la disruption du retail physique, le eCommerce est en train de se fondre entièrement dans le paysage.
En 2020, l’utilisation des appareils connectés mobiles et IoT devrait exploser pour aller vers un environnement tout connecté.
Sachant que près de 8 internautes sur 10 cesseraient d’utiliser du contenu qui ne s’affiche pas correctement sur leur appareil, il convient de s’adapter à ces supports.
L’eCommerce, couplé avec l’IoT sera bientôt partout et aura bien mérité son appellation de plus gros outil de digitalisation mondiale !
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